Ce qu’il faut savoir du dossier «Buja FM et ses journalistes»
Le directeur de Buja FM Franck Tumwekase vient d’animer une conférence de presse dans laquelle il évoquait les litiges entre ce médium et quelques journalistes. Sur un ton ferme, Franck Tumwekase est revenu sur chaque ligne de ce dossier sans langue de bois.
C’est devant une dizaine de journaliste que le directeur de Buja FM vient de tenir sa conférence de presse. Il a précisé qu’il ne tolérera jamais une forme de mauvaise conduite dans sa maison, balayant de revers de la main les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux depuis ce matin.
Voici ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse :
Le journaliste Steve Gisa Irakoze n’est pas suspendu
Dans les informations qui circulaient, le nom de Steve Gisa Irakoze revenait parmi les journalistes suspendus. Pour Franck Tumwekase, ces informations sont erronées. «Contrairement à ce qui se dit, Steve Gisa Irakoze n’a pas été suspendu. Il a reçu juste une lettre de demande d’explication par rapport au manquement au règlement d’ordre intérieur» tient-il à préciser.
Steve Gisa Irakoze a fait la promotion d’une fréquence d’une autre radio en date du 29 juin 2018, ce qui va à l’encontre de l’article 20, alinéa 9 du Règlement d’Ordre Intérieur de Buja Fm, qui « recommande à tout journaliste et/ou Animateur de s’abstenir de tout comportement public ou privé qui pourrait jeter le discrédit sur la profession et sur l’organe qui l’emploi».
Sur la suspension de ces 5 journalistes
5 journalistes sont suspendus pour 2 mois. Il s’agit d’Alain Muhirwe, Elvis Iradukunda, Kevin Gakiza, Arsene Bucuti et Landry Rukundo, tous de l’émission sportive «B Sport» sur Buja FM. Selon Franck Tumwekase directeur de Buja FM, tout commence avec la retransmission du mondial à partir des bars. Là il s’agissait pour ces journalistes de se déplacer afin de commenter ces matches à partir des bars. Tandis que la campagne battait son plein, ces journalistes, dit-il, lui ont fait savoir qu’ils n’allaient pas se présenter sur le lieu de travail alors qu’ils étaient attendus à Gitega. Ce geste mal digéré par ce directeur serait causé par le fait que la direction avait décidé de ne pas donner les frais supplémentaires aux journalistes qui restaient à l’antenne dans la tranche de cette campagne.
Pour ce cadre de la Radio, il est inconcevable qu’un journaliste déserte le travail sans motif valable. Il les a suspendus pour question d’enquête. «Pour ceux qui pensent que j’y mets des intérêts personnels, je n’invente rien, je ne fais que lire le règlement. Retenez bien, je ne les ai pas suspendus avant. Ce sont eux qui ont arrêté de travailler. A ce que je sache, un journaliste est privé du micro quand il est suspendu» précise Franck Tumwekase.
Selon les propos de Franck Tumwekase, ces 5 journalistes réclamaient une augmentation de l’enveloppe par rapport à la campagne de retransmission des matches pour ce mondial 2018. « Les gens doivent savoir qu’en retransmettant ces matches, ils faisaient leur travail. Comment engager des frais supplémentaires pour quelqu’un qui est resté au studio ? Ne fait-il son travail comme à l’accoutumée ? Maintenant nous allons entamer une enquête, mais en attendant ils sont suspendus. L’indiscipline n’aura jamais de place dans notre radio » rappelle-t-il fermement.
Sur le favoritisme dont il est accusé
Franck Tumwekase est revenu sur le favoritisme et l’influence d’une autre personne dans ses fonctions. Il rappelle qu’il n’est pas le seul à prendre les décisions, car ses mesures sont collégiales. «Je ne suis pas le seul à prendre de décisions. Nous agissons en tant qu’équipe. Dire que j’agis sur une influence d’une autre personne est une affirmation gratuite, car la Radio est gérée par une agence».
Pour le moment, Franck Tumwekase reconnait qu’avec cette suspension la radio perd une main d’œuvre. Toutefois il signe et persiste, disant qu’il préfèrerait rester avec un seul employé mais qui respecte le règlement.
Armand NISABWE