ECONOMIE

Chômage au Burundi : Le changement de mentalité urge !

Un chômeur est une personne en âge de travailler qui répond simultanément à deux conditions : être sans emploi et être disponible pour prendre un emploi. Au Burundi la plupart des jeunes sous-estime ce que les autres peuvent appeler « une passion ou un boulot »

Le mot « chômeur » au Burundi est défini comme toute personne qui n’est pas fonctionnaire de l’état ou qui ne travaille pas dans une organisation quelconque. Et pourtant ni le gouvernement ni ces organisations sont dans l’incapacité d’embaucher toute la population burundaise.

« Je suis marié et j’ai un enfant. Je viens de passer deux ans au chômage. J’ai terminé l’Université en 2018. Ce que je fais aujourd’hui n’est plus un emploi. Ce n’est qu’une façon de se débrouiller pour assurer la survie de ma famille ».nous raconte un jeune commerçant.

 Et de continuer : « Lors du recensement général des jeunes chômeurs, j’ai pris le devant pour s’inscrire ». Mais ce travail de  commerçant qu’il dénigre, assure la survie de sa famille. Son enfant étudie grâce à ce qu’il gagne dans son petit commerce.

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Un chauffeur de taxi qui, lui aussi est un diplômé de l’université. Pour lui, les travailleurs indépendants ne sont pas sécurisés dans leurs affaires comme les employés de l’état. Donc ce travail de chauffeur de taxi n’est pas un travail qu’il espérait avoir après ses études « Nous ne sommes rien. Nous ne sommes pas assurés comme les fonctionnaires de l’état. Un travailleur indépendant, même celui qui est très avancé, peut tomber en faillite facilement. Par contre, le fonctionnaire ne mourra jamais de faim durant toute sa vie ». Explique-t-il.

Cependant, le président de la république Evariste Ndayishimiye, dans une émission publique du 25 septembre 2020 a souligné  qu’il faut changer de mentalité. L’emploi n’est pas seulement celui de l’état. Chacun peut créer son propre emploi. « N’est pas chômeur toute personne exerçant n’importe quelle activité génératrice de revenu ». A insisté le numéro Un burundais. « Un cultivateur, un chauffeur, un domestique et un éleveur de bétails ont tous des emplois ». A souligné le président.

Auguste est un jeune burundais qui possède son propre atelier de couture ici à Bujumbura. Pour lui le développement du pays se trouve entre les mains de la jeunesse. « Si tous les jeunes obtiennent un boulot au gouvernement, « supposons ».Qui s’occupera du commerce, de l‘élevage, de la mode, du tourisme… ».Regrette-t-il

Et d’ajouter « Moi j’ai un diplôme de niveau universitaire, mais j’ai perdu deux ans en train de chercher un travail au gouvernement et dans des institutions. J’ai fait le droit mais aujourd’hui je suis couturier de carrière et grâce à cet atelier de couture j’ai donné de l’emploi aux autres qui partagent la même passion que moi et je subviens aux besoins de la famille. Au moins je ne me lève pas le matin devant la télé ou passer mon temps à trimballer dans les rue sans rien faire et je ne manque de rien ».Précise-t-il

Il n’y a pas de sots métiers. Ce qui est important est de donner la valeur à ton travail.

Frédéric NTAKIMAZI

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