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A la rencontre d’Yvan de l’Art, un virtuose de la peinture

Ses tableaux et surtout ses œuvres circulent ces dernières années sur la toile et font parler plus d’un. Que ça soit un dessin au stylo, au crayon ou même une illustration, Yvan de L’Art se sent comme un poisson dans l’eau  mais c’est avec la peinture que le natif de Bwiza excelle. EJO est allé à la rencontre d’un artiste à qui son art représente plus qu’une passion. Entretien.

 Ejo: Qui est donc Yvan dit « Yvan de l’Art »?

Yvan: Je m’appelle Yvan Ndayikunda, j’ai 22 ans. Je suis né à Bujumbura, précisément à Bwiza. Je suis le troisième enfant dans une famille de quatre enfants. Je suis un Artiste-Plasticien; je fais du dessin au stylo, au crayon, de l’illustration, des bandes dessinées et en peu du graphisme de temps en temps. Mais c’est la peinture qui me plait énormément. Je possède un Diplôme en Art Plastique obtenu à l’ETSA de Gitega. (Ecole Technique  Secondaire d’Art, ndlr) Voilà, je pense que c’est tout.  (Rires)

 Ejo : Comment l’idée de pratiquer le dessin vous êtes venus?

Yvan : En fait, je ne me rappelle quand Ça a vraiment commencé. Ma mère aime me raconter que lorsque j’étais encore très petit, je dessinais partout et presque tout le temps. Elle raconte que lorsque j’étais en première année je ne faisais que dessiner lorsque la maitresse enseignait et elle me grondait, me frappait même  et le plus bizarre dans tout cela est que c’est elle-même la maitresse!  Mais avec le temps d’autres mamans lui ont expliqué que c’était  un talent que j’avais, qu’il fallait qu’elle me comprenne. Et avec le temps, elle a appris à me tolérer.

L’oeuvre d’Yvan de l’Art

 Ejo : Donc on peut dire que t’étais une sorte de prodige, c’est ça?

Yvan : Oui, on peut ainsi dire.

 Ejo :   A quand date ton premier  travail rémunéré en tant que Peintre…

Yvan: En fait ça date de longtemps. J’ai commencé la peinture lorsque j’étais encore très jeune. Je me rappelle que c’était en cinquième année primaire.

 Ejo: Avez-vous eu quelqu’un qui vous a inspiré lorsque vous avez débuté la peinture?

Yvan: Oui effectivement il y a un vieux du nom de Kwanda qui m’a vraiment motivé   et surtout inspiré. Il vivait à Nyakabiga, je ne sais plus s’il est encore en vie, vraiment je le remercie du fond de mon cœur pour avoir été une grande source d’inspiration.

L’oeuvre d’Yvan de l’Art

 Ejo : Et l’ETSA alors, racontez-nous son apport dans ta carrière?

Yvan : En fait, là-bas, ils nous aident énormément en nous montrant un chemin à suivre et surtout comment bien s’exprimer grâce à son art. J’étais déjà un artiste avant que je fréquente l’ETSA mais qui ne savait pas bien faire parler ses œuvres.

 Ejo : Quels sont les ambitions d’Yvan de l’Art?

Yvan : Moi en fait je ne veux pas genre construire une école d’art (rires!). En fait mes maitres ne sont plus en vie. Par exemple Le Caravage, Vermeer,… ne  sont pas des artistes qui ont fréquenté des écoles d’art mais plutôt des ateliers aux côtés d’un maître, donc pour moi la pratique a une grande place. J’ai  donc trois ambitions qui me tiennent à cœur. La première est de faire des œuvres qui inspirent des artistes nouveaux, vivre financièrement de mon art bien sûr et enfin que mon art puisse mettre le Burundi sur la carte.

Oeuvre d’Yvan de l’Art

Ejo : Un mot pour tes ainés, un autre pour les plus jeunes dans l’art plastique et dernièrement pour ceux qui se découvrent encore.

Yvan: Pour les plus anciens, merci pour ce dont ils ont déjà accompli malgré que les moyens de l’époque était encore médiocres que ceux d’aujourd’hui; pour les plus jeunes qu’ils prennent ce métier au sérieux et non  comme un passe-temps. Et  enfin pour ceux qui se découvrent, il y a encore du temps, continuez d’apprendre et d’approcher ceux qui sont déjà plus expérimenté.

 Ejo: Merci pour cet entretien Yvan

Yvan: Un grand merci à  vous! Je suis heureux d’avoir eu une occasion de parler de moi et de mon art.

Propos recueillis par Audry Carmel GIRANEZA    

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