Devenir la Danielle Steel Burundaise est le rêve de Bernice Mohoranamana
Bernice MUHORANAMANA, à 19 ans elle se taille une place dans le monde littéraire Burundais nous raconte un peu plus sur sa carrière d’écrivaine, comment elle s’est retrouvée là ainsi que ses projets d’avenir.
Née en 2000 à Bujumbura la capitale économique du Burundi, Bernice a toujours été passionnée par l’écriture. « Depuis que j’étais petite, je n’aimais pas dormir et la télévision m’ennuyait je me retrouvais toujours en train d’écrire tout ce qui me passait par la tête, et à mes 14 ans j’ai vu passer à la télé un garçon qui avait une année plus que moi et qui venait de terminer son propre roman et j’étais fort étonnée , je ne savais pas que cela pouvait êtrepossible, donc en voyant que devenir écrivain n’exigeait pas l’âge je me suis mise à cet art » nous raconte-t-elle.
Ses débuts n’auront pas été faciles, elle s’est vue démotivée à plusieurs reprises personne ne croyait en une fille de 14 ans qui pouvait parvenir à boucler un livre, elle a ressayé aussi à ses 16ans mais en vain. Entrée dans la section des langues à l’école secondaire, elle se retrouve obligée de toujours lire mais aussi faire le résumer des livres, sa flamme pour l’écriture refait surface aussitôt. De peur qu’on se moque encore une fois d’elle, elle préférera garder cela comme secret jusqu’au jour où elle a bouclé son roman.
« J’ai écrit sans compter les jours, chaque jour j’écrivais une page jusqu’ au jour où je me suis retrouvée avec 100 pages et je me suis dit ça y est j’ai fini. Je suis allée voir mes parents qui m’ont aidé à payer tout ce qu’il fallait pour que mon livre puisse être publié» dit-elle.
Le 25 mars 2019 « LOIN D’UN COMPTE DE FEE » le titre du premier livre de Bernice MUHORANAMANA est dévoilé, un livre qui nous parle d’une fille qui quitte son pays pour l’occident avec pleins de rêve, elle voyait déjà sa vie se peindre en rose mais elle est vite désillusionnée parce qu’elle a été kidnappée à son arrivée. « Pour ceux qui veulent la suite de l’histoire il faudra qu’ils achètent le livre » précise l’auteur. Et d’ajouter : « Les messages principaux que véhiculent mon livre sont les suivants, il y a en premier lieu transporter le lecteur dans mes pensées pour lui partager mes histoires, ensuite il y a que l’étranger n’est pas toujours synonyme de la belle vie et il y aussi le fait que l’abus de la drogue ne mène jamais à une fin heureuse».
Six mois après la publication de son livre Bernice se dit satisfaite du feed-back des lecteurs: «il y a des gens qui m’envoient des messages d’encouragement, d’autres qui me demandent quand je sors mon 2nd livre et aussi il y a ceux qui me fassent des critiques constructives sur lesquelles d’ailleurs je compte travailler prochainement ce qui est un retour positif pour moi mais il y aussi que je m’attendais à voir mes exemplaires tous vendu ce qui n’est pas le cas».
Inspirée par Daniel Steele, Shakespeare, Victor Hugo mais aussi des poètes comme Charles Baudelaire. Bernice aime explorer tout ce qui est de l’art, sa passion ne se limite pas à l’écriture seulement parce qu’elle chante aussi, vous l’entendrez faire du rap mais son autre rêve est de devenir une actrice.
Pour clore notre entretien Bernice n’oublie pas ceux qui lui ont manifesté un soutient inégalable, il y a sa famille qui lui soutient moralement et financièrement, ceux qui ont été comme des mentors pour elle notamment une écrivaine burundaise Huguette NKURUNZIZA, son professeur de Français Richard NZISHURA, le président de l’association des écrivains du Burundi Joseph BUTOYI. Elle adresse son dernier mot à tous ceux qui aimeraient poursuivre leurs rêves de ne pas se laisser décourager mais plutôt de persévérer et accomplir leurs rêves
Pour avoir son livre vous la contactez via sa page facebook ou instagram sous le pseudo de « Berry_Bernice », le prix est fixéà 15 000BIF
Elsie Jenny ARAKAZA