SOCIÉTÉ

Filles/femmes ingénieures, levez-vous !

En dépit de leur désir ardent de devenir ingénieures, bon nombre de jeunes filles hésitent à suivre des facultés d’ingénierie, une hésitation liée à certains obstacles. Malgré cela, l’Association des Femmes Ingénieures Actives pour le Développement Inclusif, FIADI en sigle, ne baisse pas les bras afin de promouvoir les métiers d’ingénieurs auprès des jeunes filles.

 Parmi celles qui aspirent devenir ingénieures, peu de jeunes filles osent réellement se lancer à fréquenter ces filières dites masculines. Tant de défis surgissent pour elles dont l’influence de l’entourage. L’ingénierie, considérée comme un métier où règne le pouvoir ce qui caractérise plus les hommes que les femmes selon la culture traditionnelle où la femme devait être soumise et non aux commandes des autres. L’entourage ayant encore cette vision de la femme peut être un frein à ce rêve d’être femme ingénieure pour la jeune fille.

>>>>>LIRE AUSSI: Devenir une femme ingénieure au Burundi, c’est aller au delà des stéréotypes

Fort heureusement, des filles et des femmes, passionnées d’ingénierie se sont battues pour fréquenter leur métier de rêve même si leur effectif est très réduit. Parmi elles, 2 femmes se sont unies afin de fonder la FIADI, aujourd’hui elle compte 29 femmes/jeunes filles ingénieures.

 La FIADI pour le bien-être de la femme ingénieure

 Selon un sondage fait par la FIADI, les femmes sont bien moins représentées dans les facultés d’ingénierie. Aussi, du fait que c’est un métier prenant les jeunes filles hésitent à s’y lancer ne sachant pas comment elles vont concilier la vie au travail et en famille. En outre, il y a la non valorisation des femmes lorsqu’elles entrent dans le terrain car elles sont sous-estimées bien des fois.

C’est dans ce cadre que la FIADI a vu le jour afin que les jeunes filles prennent conscience que les métiers et les techniques ne sont pas conçus pour le genre masculin. Et surtout, afin de contribuer à promouvoir des métiers d’ingénieurs auprès des jeunes filles dans le monde de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Cela les aiderait à augmenter leur revenu et à améliorer son utilisation pour leur développement familial et social.

Par ailleurs, Jeannette Kaneza, présidente et représentante légale de la FIADI demande une non stigmatisation de la gent féminine dans le monde du travail.

Dans cette initiative, la FIADI organisait le 23 juin 2020 une conférence en ligne lors de la célébration de la journée internationale des femmes en génie, pour la toute première fois au Burundi.

Elles ont aussi organisé le 6 mars, en perspective de partager leurs expériences, une conférence-débat en partenariat avec l’ambassade de France au Burundi dont le thème était: “Ingénierie et genre au Burundi : Des femmes dans des métiers d’hommes”. Lors de cette conférence-débat, des progrès sur la condition de la femme au travail ont été évoqués. “Les femmes se démarquent petit à petit, elles ont affirmé qu’elles pouvaient combiner la vie au travail et au foyer, elles sont en train de réaliser qu’elles sont aussi aptes à accomplir les tâches des hommes.” relate ARAKAZA Jenny Elsie, chargée de communication à la FIADI. Aussi, les hommes qui emploient les femmes ingénieures, ont souligné lors de la conférence, qu’avoir une femme dans leur équipe est un atout malgré le peu de candidatures féminines, conclut-t-elle.

Malgré ces progrès, dans le monde du travail, rien n’est gratuit, elles doivent se battre corps et âme afin de valoriser leur place. Les membres de la FIADI l’ont si bien montré par leurs efforts pour enfin s’imposer dans la société. Pourquoi d’autres filles/femmes ne devraient-elles pas se lever, se battre, aller contre les préjugés dans le but de s’épanouir dans leur vie professionnelle ?

Laurie Karell ITEKA

 

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