SOCIÉTÉ

La gestion et valorisation des déchets, des pratiques qui s’avèrent être indispensables.

Le jeudi 19 novembre 2020, le Centre de Production et de Distribution de la Littérature Chrétienne (CEPRODILIC) via son programme ADEPE (Action pour le Développement et la protection de l’environnement) a organisé un atelier de consultation du document d’étude sur la gestion et valorisation des déchets organiques et inorganiques : Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces.

Dans la ville de Bujumbura, les déchets augmentent du jour au jour suite à la croissance démographique. Selon une étude faite en 2015, la ville de Bujumbura attend une forte croissance de la population. Selon les estimations, elle passera de 623 153 habitants en 2014 à 1 173 266 habitants en 2025. Cela s’accompagnera par une augmentation  de la production annuelle des déchets qui passerait de 128 648 tonnes en 2014 à 242 455 tonnes en 2025, soit une augmentation de 88,46%.

La problématique

La collecte de ces déchets et le transfert à la décharge ne sont pas bien organisés et contrôlés. Comme l’indique Olivier Abayisenga lors de la présentation du Document d’étude sur la gestion et valorisation des déchets organiques et inorganiques : Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces, 15% des déchets sont seulement acheminés vers le dépotoir de Buterere. Les 85% qui restent sont  jetés dans les cours d’eau ce qui constitue un handicap majeur.

«Si rien n’est fait les places actuellement vides vont progressivement disparaitre. Le lac Tanganyika, les cours d’eau, les ravins et les caniveaux seront les grands dépotoirs de la ville. D’où la gestion et la valorisation des déchets est alarmante pour toute la population en générale et pour les habitants des villes en particulier » souligne Emmanuel Irumva, Directeur Général du CEPRODILIC.

Et de continuer : «Le dépotoir de Buterere est un problème pour la santé de la population avoisinante et surtout des enfants qui ne voient pas leur danger. C’est pourquoi le CEPRODILIC  est en train de  travailler jusqu’à avoir zéro dépotoir ».

Traitement des déchets : source de vie et d’économie

«Pourtant, les déchets ne devraient pas être un problème mais la source de l’économie nationale. La valorisation des déchets peut contribuer à la production de l’énergie, des engrais organiques, des pavées, … » a indiqué Jérémie Nkinahatemba, le Directeur Général de l’environnement, ressources en eau et assainissement.

Et d’ajouter : «Traiter le déchet est avant tout une action de dépollution. Elle permet d’éviter la pollution de l’eau, de l’air, des sols qui seraient inévitables si le déchet n’était pas pris en charge. Avec le recyclage et la valorisation, le déchet devient à la fois une véritable ressource économique et contribue à la protection de l’environnement ».

Le représentant de la mairie de Bujumbura, dans son discours, ne va pas dans le sens contraire avec le Directeur Général de l’environnement, ressources en eau et assainissement. Par ailleurs, il ajoute que la gestion rationnelle et professionnelle s’avère pas seulement nécessaire mais également urgent pour sauvegarder la santé de la population, de leur environnement et de dégager des Co-bénéfices économiques.

Les participants dans cet atelier, à leur tour, ont eu l’occasion de partager leurs idées pour la bonne gestion des déchets. Les déchets, pour être utiles, doivent être  collectés par catégories et acheminés vers les endroits reconnus de décharge.

Selon le représentant de la société FOMI dans cet atelier : «L’industrie FOMI a besoin des déchets pour la fabrication des engrais. Cependant, tous les déchets ne sont pas utiles pour la production des engrais. Il doit y avoir un tri après collecte » dit-il.

 En plus, la population a besoin d’être sensibilisée sur l’éducation à la propreté et des endroits adéquats pour jeter les déchets.

Signalons que les participants dans cet atelier étaient le représentant du ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, le représentant du ministère de la santé publique et de lutte contre le SIDA, le représentant de l’inspection générale de la police, les administrateurs des communes de la mairie de Bujumbura, les professeurs dans différentes universités, les associations de collecte de déchets, les entrepreneurs, les journalistes, etc.

Frédéric NTAKIMAZI

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