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6 leçons de vie que j’ai retenues ce matin

C’est un samedi matin à Bujumbura. Heure où trois catégories de gens se croisent dans la route. Ceux qui reviennent du lieu de service, ceux qui ont pris une dernière pour la route dans la matinée, et ceux qui partent pour le jogging.

Après une semaine bien chargée, je me suis décidé d’aller faire un peu de sport. Direction, Boulevard Mwezi Gisabo. Il faisait beau, la route est propre, la verdure tout autour, Ça fait du bien de marcher dans ce boulevard. Les gens qui partent en courant comme si leurs corps ne se fatiguaient pas, ceux qui marchent, de petits attroupements de potes du quartier qui courent ensemble, des chants d’oiseaux, tout cela plantent un bon cadre pour un samedi matin relaxant.

J’ai retenu 6 leçons de ma sortie ce matin :

Maintenir l’équilibre

Peu importe ce que tu entreprends, ne t’arrête pas. Maintiens ton équilibre, avance pas à pas, tu ne sauras pas comment tu as atteint ton objectif/ta destination. Dans ma balade sur un vélo, à un moment la distance m’est parue longue, surtout que j’avais un vélo peu recommandable pour des hauteurs. Mais j’ai réalisé mon objectif.

Concentres-toi sur la réussite journalière

Se fixer un grand objectif à atteindre c’est bien, très bien même. Toutefois, il faut se concentrer sur la tâche quotidienne. N’est-ce pas que la stabilité d’un gratte-ciel dépend d’une fondation solide ? De la même manière que l’ingénieur se concentre sur un niveau par niveau, tu devrais faire la même chose. Le succès, c’est la somme des actions quotidiennes réussies.

Sur mon vélo, je me suis fixé un pari de prendre le chaussée Prince Louis Rwagasore jusqu’au Monument de l’Unité. Objectif fixé, plutôt que de penser à l’endroit où je vais, je me suis concentré sur les 100 mètres devant moi.

Célébrer chaque victoire tout en gardant un œil sur la prochaine étape

Monter sur une pente à vélo n’est pas facile. Tu transpires tel un mec qui sort d’un sauna après 2 jours «non-stop» au bistrot. Tant mieux, c’est l’ultime objectif. Plus on progresse, plus on a envie de jubiler pour l’étape franchie. C’est bien, cela donne envie de continuer. Toutefois, freiner sur une pente peut te causer de soucis pour reprendre le rythme. On célèbre tout en continuant sa montée.

Le plaisir n’est pas là dans les sommets de la gloire. C’est parfois le processus qui fait plaisir. Se rappeler que j’ai quitté le boulevard Mwezi Gisabo et que je suis au niveau du mausolée du Prince Louis Rwagasore m’a énormément fait plaisir. Je me suis senti fier de moi-même.

Au bout de la peine, il ya un moment de gloire

Je te le dis sincèrement, à un moment j’ai été tenté de m’arrêter et pousser mon vélo tranquillement. Mais,  une voix me disait que je pouvais y arriver, et je l’ai écoutée. Arriver au sommet, c’était le bonheur. Mon visage s’illuminait comme les rayons du soleil qui se projette sur le lac Tanganyika. J’avais une belle vue devant moi du Lac et de la ville. Ne t’arrête pas dans ce que tu fais, peu importe les défis qui semblent insurmontables, où les regards qui semblent ne pas te croire. Continue, au bout du tunnel, il ya de la lumière.

La vie n’est pas une course. A chacun son rythme et aspirations

«Il ne faut pas voyager comme une valise, observez autour de vous» nous répétait souvent Professeur Julien Nimubona à l’Université. Pendant ma balade sportive, j’ai regardé tout autour de moi. Toutes les générations, toutes les couches sociales, on aspire à la même chose : le bien-être.

Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le rythme des uns et des autres. Certains faisaient  un départ à la Usain Bolt et s’arrêtaient avec déception à une soixantaine de mètres. D’autres marchaient simplement et les plus braves couraient sur un rythme normal dont ils sont capables de gérer. Le plus important c’était de faire du sport. A chacun son rythme.

Garde les pieds sur terre

Je ne saurais terminer cette partie sans revenir sur ce point. On peut tout avoir, de la richesse, des grades, des titres,… la liste est longue. Mais gardez toujours à l’esprit qu’ici sous le soleil, tout est vanité. Vanité des vanités. Pendant que je profitais de l’ombre au Jardin Public de Bujumbura, j’ai vu un dignitaire qui faisait la marche. A chaque passage dans l’allée, sa garde balayait tout le monde. Pourtant j’en ai vu qui ne sont pas des moindres qui faisaient le sport discrètement sans déranger personne. Au moment où je pianote ces lignes,  un décret pour son remplacement circule sur les réseaux sociaux.

A la prochaine les amis, laissez-moi me rafraîchir.

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*Ce texte n’engage que son auteur et non la rédaction

Armand NISABWE

 

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