Puck Irambona sur son livre «God Kept Me»: Les gens croyaient qu’une telle histoire n’arrivait que dans les films

Auteure du livre «God Kept Me», vendu à plus de 200 exemplaires actuellement, Puck IRAMBONA est une Burundaise établie aujourd’hui au Canada. Sa vie n’a toujours pas été en rose, la guerre qu’a connue le Burundi l’ayant laissée non seulement handicapée mais aussi orpheline. Elle nous partage toute son histoire à travers son livre qu’elle a essayé de nous résumer.

EJO: Qui est Puck ?

Puck : Je m’appelle Puck IRAMBONA, je suis une Burundaise qui est née au Rwanda mais j’ai grandi au Burundi. Dans mon jeune âge, ma vie n’a jamais été facile car la violence m’accompagnait un peu partout. Mes parents et 4 de mes frères et sœurs ont été assassiné pendant les différentes guerres qu’a connu le Burundi et 2 autres ont été victime de maladie.

EJO: Où as-tu puisé ton inspiration pour ton livre < God Kept Me> ?

Puck : Depuis que je suis arrivée au Canada en 2006, je me retrouvais toujours en train de raconter aux gens ce qui m’était arrivée à moi et à ma famille. La plupart n’en revenait pas et me disait qu’ils croyaient que de telles choses n’arrivent que dans les films et de là j’ai commencé à penser écrire un livre. Ce n’était qu’une idée dont je ne voyais vraiment pas sa réalisation dans les jours proches, mais un jour en étant à l’église,  je faisais mon témoignage et tout le monde s’est mis à pleurer après le service quelques chrétiens sont venus me saluer en me disant combien ils admiraient mon courage et parmi eux fut un qui me suggéra d’écrire mon livre et depuis ce jour j’ai commencé à le rédiger petit à petit en Kirundi.

EJO : Quel était ton objectif global ?

Puck : J’ai écrit mon livre dans le but de venir en aide à tous ceux qui traversent ou qui ont traversé ce genre de problèmes pour qu’ils gardent la foi en Dieu, lui qui a su transformer mes pleurs en une grande joie pourra faire pareil aussi pour eux.

EJO : Quelles sont les grandes lignes de ton livre ?

Puck :Je parle de comment le Seigneur nous (moi et ma famille) a préservé du génocide du Rwanda en 1994, de la guerre de 1996 au Congo car c’est là où on habitait, puis de la guerre de 1998 à Rukaramu qui a coûté la vie à mon père et qui m’a laissé handicapé, de comment ma mère a été affreusement assassinée par les rebelles qui l’ont trouvé dans sa propre maison en 2003 à Musenyi (Bubanza), mais après je termine en remerciant le Bon Dieu pour tout le bonheur que j’ai eu après avoir traversé tout ce malheur.

EJO: Un défi majeur lors de la rédaction ?

Puck : Le plus grand défi auquel j’ai fait fasse était celui de la langue parce que comme je l’ai dit  j’ai commencé à écrire mon livre en Kirundi ce qui m’a été très difficile de pouvoir le traduire en Anglais car il y a quelques expressions du Kirundi qui n’existent pas en anglais mais j’ai essayé de faire ça le mieux possible mais aussi ça m’a pris beaucoup de temps pour pouvoir expliquer tout cela à mon éditeur.

EJO: Depuis la publication de ton livre comment apprécies-tu le retour ?

Puck : Le retour est bon que ça soit du côté des Burundais ou des étrangers mais surtout celui des étrangers car la plupart n’ont pas vu la guerre. Plus de 200 exemplaires sont déjà vendus ce qui me montre qu’il y a pas mal de personnes qui s’intéressent vraiment à mon travail.

EJO : Où peut-on trouver ton livre ?

Puck : Le livre se vend en ligne sur  Amazon.ca (Canada), et sur Amazon.com (USA).  Il est en anglais mais on pense à comment le traduire en français très bientôt.

EJO: on peut s’attendre à un autre livre bientôt?

Puck : Ecrire ce n’est pas un problème mais parvenir à boucler tout un livre ce n’est pas chose facile vu que j’ai un travail et d’autres engagements familials mais j’y pense avec la grâce de Dieu je vais y parvenir.

EJO: Un dernier mot à nous confier ?

Puck : Je voulais juste vous remercier pour l’intérêt que vous avez manifesté à mon égard. Soyez béni.

Propos recueillis par Elsie Jenny Arakaza