Dans 6 jours, nous saurons le(la) gagnant(e) de la PRIMUSIC 2019. Après un voyage entamé au mois de Mai 2019, nous connaissons enfin les finalistes de cette 4ème édition. Il s’agit de Laurette Tetero, Sosthène Kaze, Blaise Eloi Dusabe, Bonnke Mfisumukiza, Cédric Tubane, et Guy Arnett Munezero. Nous sommes partis à la rencontre de Laurette Tetero, l’unique fille qui a pu atteindre la finale.
EJO : Avant tout, un commentaire sur ton nom ? Que veut dire TETERO ?
Laurette Tetero : (Rires) «TETERO» c’est un nom en Kinyarwanda qui vient du verbe «Guteta». «Itetero» c’est endroit où les gens ont du bonheur. Mon père a fait ses études au Rwanda, un pays dans lequel il a bien vécu. Durant son parcours il a connu des étudiants qui portaient le nom de «TETERO» qui lui ont bien marqué par leurs coutumes et éducation. Ainsi il a décidé que son enfant portera le nom de «Tetero» en souvenir de ses anciens camarades.
EJO : Une présentation à nos lecteurs ?
Laurette Tetero : Je suis né le 10 octobre 1999 dans la zone Rohero. Je suis une fille d’une famille de 6 enfants : 2 garçons et 4 filles. A part la musique, j’aime le théâtre et l’écriture. Ecrire c’est l’unique moment où je ne parle pas. Pour le moment, je n’ai pas encore entamé mes études à l’Université.
EJO : Comment as-tu découvert ton talent de chanter ?
Laurette Tetero : J’entendais toujours ma cousine chanter avec sa magnifique voix [sa cousine c’est Samantha, finaliste de la PRIMUSIC à deux reprises, NDLR].J’étais encore en 3ème primaire, à l’époque j’avais 8 ans. En regardant «Take a bow » de Rihanna à la télé, je l’ai reprise pour entendre ce que Ça donnait en bouchant mes oreilles pour recevoir un bon retour. C’était plutôt bien.
Je reprenais toutes mes chansons préférées mais dans ma chambre. Arrivée en 6ème primaire, j’ai gagné beaucoup de points en reprenant « Je te rends Grâce» de Cynthia Niyonsaba . Voilà comment j’ai su que je pouvais chanter devant un public.
EJO : La PRIMUSIC marque son retour, et Tetero décide de participer.
Laurette Tetero : Pour rappel, ma cousine avait déjà participé dans la compétition. J’ai vu sur les réseaux sociaux l’appel à candidatures. J’ai vraiment apprécié de me faire inscrire en ligne vu que je suis très timide. Faire tout derrière mon écran m’arrengeait. Par après ils nous ont appelés pour les auditions.
Au départ, je considérais ma participation comme une aventure. Je me disais que j’allais en profiter pour faire connaissances avec les autres. Arrivée au jour de l’audition, j’ai repris la chanson que j’aime le plus et la plus facile pour moi «stay» de Rihanna. Le jury m’a demandé de reprendre une autre et j’ai chanté «Ntacica nk’irungu». Le lendemain, j’ai appris que j’avais été sélectionnée, ce qui m’a plu et en même temps fort surprise.
EJO : Et l’avis de ta famille ?
Laurette Tetero : Dans ma famille je n’ai eu aucune contrainte, car j’avais été la première (rires). En plus à mon âge, mes parents veulent que je sois plutôt indépendante. Me voir partir à la rencontre d’opportunités, fait qu’ils soient plutôt fiers de moi. Il y a par exemple mon père qui me soutient, ca me touche quand je le vois mobiliser les gens pour voter pour moi, mes frères me soutiennent beaucoup, bref toute ma famille est derrière moi.
EJO : Tu es la seule fille qui a atteint la finale. Qu’est ce que cela veut dire pour toi ?
Laurette Tetero : D’un côté c’est bien car Ça élimine la concurrence. De l’autre, Ça fait mal. On était proche. Ça fait toujours mal quand quelqu’un avec qui vous étiez proche part. On n’y peut rien, on ne devrait rester que 6. Au moins il y a une fille qui reste, j’espère qu’elles vont me soutenir.
EJO : Tu soignes ton image sur les réseaux sociaux, qui est derrière toi ?
Laurette Tetero : J’ai une équipe derrière moi. C’est «Team Tetero». Je les aime beaucoup, il ne ménage aucun effort pour me soutenir. Ils m’aident beaucoup à communiquer et à mobiliser les votes pour moi. Je suis impressionnée par le travail qu’ils font.
EJO : Qui t’inspire ?
Laurette Tetero : Artistiquement parlant, personne ne m’inspire. En matière d’art, le plus important c’est l’authenticité. J’essaie d’être authentique autant que je peux. Toutefois, il ya des artistes qui m’inspirent en dehors de la musique : Khadja Nin, Beyoncé, Céline Dion, etc. Leurs œuvres caritatives m’inspirent beaucoup car dans l’avenir, j’aspire à travailler dans l’humanitaire.
La finale de la PRIMUSIC aura lieu ce dimanche 28 juillet 2019 à l’ETS Kamenge.
Propos recueillis par Donald NISHIMWE
