Le Prix Nobel de littérature est attribué au tanzanien AbdulRazak Gurnah
Le jury de Stockholm a attribué au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah la plus prestigieuse récompense littéraire. C’est l’auteur du livre «Adieu Zanzibar».
Né en Tanzanie, mais vivant au Royaume-Uni, Abdulrazak Gurnah propose sa plume en anglais. Il est connu pour ses roman «Adieu Zanzibar»,et «Paradise». Il a été récompensé pour son récit « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et le destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », selon le jury.
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The 2021 #NobelPrize in Literature is awarded to the novelist Abdulrazak Gurnah “for his uncompromising and compassionate penetration of the effects of colonialism and the fate of the refugee in the gulf between cultures and continents.” pic.twitter.com/zw2LBQSJ4j— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 7, 2021
A 74 ans, le romancier tanzanien est le premier auteur noir à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires depuis 2013. Le jury a été conquis pour « son traitement sans compromis et plein de compassion des effets du colonialisme et du sort du réfugié dans le fossé entre les cultures et les continents».
Le prix Nobel de la littérature est dit très occidental. Sur les 117 précédents lauréats en littérature depuis la création des prix en 1901, 95, soit plus de 80% sont des Européens ou des Nord-Américains. Avec le prix 2021, ils sont 102 hommes au palmarès pour 16 femmes.
Abdulrazak Gurnah est né en 1948 sur l’île de Zanzibar, dans l’océan Indien. En 1968, il est contraint de se réfugier en Grande-Bretagne pour fuir l’oppression et la persécution dont sont victimes les citoyens d’origine arabe sous le régime du président Abeid Karume, arrivé au pouvoir après l’accession à l’indépendance. Il n’a pas pu retourner dans son pays avant 1984.
Abdulrazak Gurnah a commencé à écrire à l’âge de 21 ans, d’abord dans sa langue maternelle, le swahili, puis l’anglais est devenu sa langue littéraire. Il a publié dix romans et plusieurs nouvelles, une œuvre marquée par la souffrance des réfugiés.