La population, les industriels et l’Etat doivent former un mécanisme pour la réussite industrielle
L’Association des Industriels du Burundi (AIB) a organisé pour sa troisième édition un salon industriel. Cet événement a réuni les professionnels du domaine industriel au niveau local et régional, les autorités du pays dont le Président de la République qui l’a ouvert officiellement.
L’industrialisation est le moteur du développement économique du pays. Aucun pays ne peut se développer sans industries. A qui est la responsabilité du développement industriel ? Quelqu’un peut répondre facilement que ce sont les industriels. Toutefois, c’est plus loin que ça. Pour y arriver, l’Etat, la population et les industriels doivent travailler ensemble, ainsi formant « un mécanisme industriel » où chaque partie a un rôle à jouer.
Comment devrait fonctionner ce mécanisme industriel ?
Le chef de l’Etat Burundais, dans son mot d’ouverture officielle de la troisième édition du salon industriel est revenu sur le rôle de chaque partie pour atteindre la réussite industrielle, ainsi conduisant au développement économique du pays.
« Le développement est impossible si la population ne travaille pas. En plus, le pays ne se développe pas s’il n’ya pas des industries pour transformer la récolte de la population. Les industriels sont la source du développement économique du pays. Ce sont ceux qui payent des taxes et des impôts qui appuient l’économie du pays » a expliqué le président.
L’Etat, à son tour, joue un rôle primordial. Il agit comme un moteur, un facilitateur qui permet les autres parties du mécanisme à fonctionner efficacement. « L’Etat a fourni ses efforts pour mettre les burundais au travail pour que les industriels puissent avoir des matières premières à transformer. Nous avons facilité la création des coopératives pour augmenter la production. L’Etat a aussi ouvert les horizons en adhérant dans les différentes communautés régionales et internationales pour faciliter les industriels à trouver du marché » a dit le chef de l’Etat burundais.
Et de continuer : « Les industriels, ne fabriquez pas des produits sans qualité. Au contraire, vos produits doivent être de qualité pour pouvoir compéter avec les autres industries régionales ».
Le président de la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi (CFCIB), dans son discours, a évoqué l’idée de promouvoir la consommation made in Burundi. « Nous devons promouvoir la consommation made in Burundi, produit au Burundi. Imaginez-vous si chaque jeudi, nous tous portions un pantalon et une chemise fait d’un tissus Afritextile ? Non seulement, le producteur du coton serait motivé à produire plus, il aurait du travail mais aussi le Burundi épargnerait beaucoup de devises » dit-il.
Honorable Olivier Suguru, le président de l’Association des Industriels du Burundi (AIB), à son tour, a profité de cette occasion pour lancer un appel aux autorités du pays de faire voter des lois sur la contrefaçon et le piratage comme d’autres pays de l’EAC l’ont déjà fait, vulgariser la politique nationale de l’industrialisation, l’élimination effective des barrières non tarifaires qui constituent encore un frais au développement global du pays, vulgarisation du régime de remise des Droits dans l’EAC, renforcer le Bureau Burundais de Normalisation (BBN) pour l’harmonisation des normes, renforcer le partenariat entre l’Agence burundaise de Promotion des Investissements (API) et l’Association des Industriels du Burundi (AIB) pour que chaque investisseur ait un numéro à l’AIB, mettre en place un cadre permanent de dialogue et d’échange entre le ministère du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme et l’AIB.
Aimé Ndayizamba, le Directeur de l’Institut Supérieur d’Entreprenariat et de Gestion (ISEG) et un participant à la troisième édition du salon industriel, fait un clin d’œil aux industriels du Burundi. « Nous avons vu que les industries n’accueillent pas chaleureusement nos stagiaires. Elles devraient être contentes de les encadrer car cela pourrait les permettre d’identifier les meilleurs candidats à engager dans l’avenir » dit-il.
La troisième édition du salon industriel a débuté le 17 décembre dans les enceintes de l’Hôtel Club du Lac Tanganyika pour se Clôturer le 19 décembre 2020.
Frédéric NTAKIMAZI