Intégration régionale : le Burundi risque des pertes
26 milliards de BIF est le manque à gagner par an quand le Burundi ratifie l’accord de la zone libre-échange continentale africaine(ZLECAF). Cela ressort d’un atelier de la sensibilisation sur les engagements régionaux et sous régionaux pris par le Burundi dans le cadre de l’intégration régionale, tenu ce mardi 18 mai dans les enceintes de l’Hôtel Kiriri Garden.
Le Burundi a signé la ZLCAF à Nouakchott, la capitale mauritanienne, lors du 31ème sommet des chefs d’Etats du 31 juillet 2018. A partir de cette date, le Burundi n’a pas encore ratifié l’Accord sur le Libre-échange Continental Africain.
Le processus de ratification de l’accord est en cours. Au Burundi, un projet de loi portant ratification de l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLCAF) est dans les mains de l’assemblée nationale.
Selon une enquête menée par l’Office Burundais des Recettes, les résultats ont montré qu’une somme de vingt-six milliards de BIF est le montant que Burundi pourra enregistrer comme perte une fois entré dans cette organisation.
Les hauts cadres de trois ministères à savoir le ministère du commerce de l’industrie et du tourisme, de la communauté de l’est africaine et le ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement se disent très inquiets de l’appartenance du Burundi dans diverses organisations internationales sans pouvoir se rassurer des gains potentiels
Selon les cadres de ces trois ministères, le montant des arriérés du Burundi dans les organisations internationales dépassent le budget de l’Etat. Ils font savoir que le montant total de ces arrières s’élève à 8millions de dollars.
Des défis comme le manque des laboratoires spécialisés et dotés d’équipements pour les tests de certification de certains produits, l’énergie électrique insuffisante qui ne permettra pas aux entreprises de production et de transformation burundaise d’augmenter leur volume de production et de transformation orienté vers l’exportation ont été ciblés par les participants comme la base de cette faillite. Ils proposent même la mise en place d’un groupe de personnes pour la négociation et la défense des intérêts du Burundi.
Isidore Ntirampeba, Secrétaire Permanant au Ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement indique que cela sera fait dans le but de mettre en œuvre le plan national du développement national 2018-2027.
Ledit ministère s’est engagé de se mettre à l’œuvre d’une manière concerte pour stabiliser les relations économiques financières internationales. «Notre attention particulière porte sur la mobilisation des acteurs publiques, parapubliques, privés et publiques sous la responsabilité des pouvoirs publiques tant national qu’international pour défendre les intérêts économiques nationaux en soutenant les expansions commerciales et financières des entreprises nationale aux marchés extérieurs» fait savoir Isidore Ntirampeba.
Rappelons que le Burundi a procédé à la ratification de cet accord ce 19 mai 2021, au lendemain de cette réunion qui s’est tenue le 18 mai 2021.Tous les pays de la communauté Est Africaine ont déjà alors ratifiés cet accord de la zone de libre-échange jusqu’ici, excepté la Tanzanie.
Samuel MBONIMPA