Alors que certains pays à travers le monde débutaient le processus de déconfinement de sa population, l’Organisation Mondiale de la Santé alertait à travers la voix de son Directeur Général le 1er Juillet dernier que la pandémie revenait en force. Plus de 160.000 cas sont enregistrés chaque jour à travers le monde selon Tedros Adhenam Ghebreyesus. Le Burundi est-il bien préparé à faire face à ce monstre qui ne semble pas vouloir mourir malgré les coups d’épées qu’on lui lance ?
Jusqu’à cette heure-ci dans le monde entier 13.472.334 personnes ont été contaminées, 7.867.084 guéries et 581.576 ont retrouvé la mort. Au Burundi, 269 ont été testées positives, 207 d’entre-elles sont déjà guéries, tandis qu’une seule personne a déjà succombée à la pandémie. Même si ces chiffres chez nous ne semblent pas alarmants par rapport aux autres pays, le SARS COV-12 reste une grande menace pour la population burundaise. Que dire alors de cette deuxième vague de la pandémie qui sonne à la porte ?
Négligence de la population ?
On ne peut pas le cacher, les Burundais se lassent du jour au jour. Alors qu’aux débuts de la pandémie, les mesures de sécurité sanitaire étaient encore respectées aujourd’hui cela semble ne plus être le cas. Rares sont les personnes qui respectent encore les mesures d’hygiènes. Que dire de la distanciation sociale ou le fait de ne pas se saluer avec les mains ou s’embrasser… ?
Alors que le pays continue à enregistrer des nouveaux cas, pour certains burundais la pandémie ne semble même plus faire peur ! L’OMS prévoit que 190.000 personnes pourraient mourir de la pandémie en Afrique si les mesures sanitaires ne sont pas bien respectées comme il le faut, un fait très inquiétant.
Mais le Burundi contre-attaque !
Le 06 Juillet 2020, le Ministre de la Sante Publique et de la Lutte contre le Sida a lancé une campagne de dépistage massif du Coronavirus sous le thème « Ndakira sinandura kandi sinanduza » comme le Président de la République l’avait promis lors de son investiture. Cette campagne a débuté dans la Province de Bujumbura Mairie dans trois centres. Il s’agit du terrain de l’ETS Kamenge, le centre de l’Hôtel Source du Nil et d’un terrain à la Paroisse Kamenge.
Et jusqu’à aujourd’hui des dépistages volontaires se font sur 3 centres : le centre se trouvant à Kanyosha ; à l’Hôtel Source du Nil et au terrain de l’ETS Kamenge. Cette campagne a été lancée pour freiner la propagation de la pandémie et maitriser les cas déjà contaminés.
En attendant…
Jusqu’à maintenant peu de pays ont vraiment maitrisé la pandémie, le Directeur Général de l’OMS Dr Tedros Adhnam Ghebreyesus recommande : « Nous ne nous laisserons jamais de dire que la meilleure façon de sortir de cette pandémie est d’adopter une approche globale». Il ajoute encore : « Il faut tout faire, l’une des leçons de la pandémie est qu’elle peut être renversée quelle que soit la situation d’un pays. Les pays qui ont mis en place les systèmes nécessaires pour mettre en œuvre une approche globale devrait être en mesure de contenir des cas au niveau locale ».
Du coup en attendant, la meilleure solution est de respecter les mesures sanitaires.
Audry Carmel GIRANEZA