Ce mardi 4 février 2020, le Burundi s’est joint au monde entier dans la célébration de la journée de lutte contre le cancer sous le thème «Je suis et je vais». Une conférence sur la problématique de prise en charge du cancer au Burundi a été organisée dans les enceintes de l’INSP par le Ministère de la Sante Publique et de Lutte contre le Sida en collaboration avec les associations œuvrant dans la lutte contre le cancer et celles des malades du cancer.
Cette conférence est venue clôturer un symposium scientifique intitulé « Global Surgery, anesthesia and cancer » ouvert le 1 février par des activités s’inscrivant dans le cadre des activités pré- conférence dont la formation sur la gestion Essentielle de la douleur (Essentiel Pain Management).
Pour Dr Jean marie Harimenshi qui était un des conférenciers, l’état des lieux du diagnostic et de prise en charge du cancer au Burundi est vraiment dramatique vu que il y a existence de plusieurs cas de cancer qui sont malheureusement diagnostiqué tardivement avec un traitement inexistant sur le sol burundais.
Et d’ajouter : « Notre message aujourd’hui à la population burundaise est que le cancer est vraiment présent au Burundi comme ailleurs et il nous incombe de faire une action tant public que privée pour sauver cette situation dramatique parce qu’au Burundi, l’information sur le cancer est beaucoup plus difficile à prendre que ça soit du côté médical vu qu’on a pas des avancées assez significatives pour prendre en charge un patient diagnostiqué du cancer ».
Pour Agrippine Nyandwi qui est une des patients atteintes du cancer et représentant de l’APAC (Association des Personnes Atteintes du Cancer), les défis restent majeurs dans la lutte de cette maladie vu que la plupart des cancers sont diagnostiqués et traités à l’étranger et ce n’est pas tout burundais capable de s’offrir ces soins.
Rappelons que selon une étude de Buja path qui est un centre de diagnostic du cancer, allant du 20mai2019 au 31decembre2019, sur les 351 cas reçus 130 ont été diagnostiqués atteintes du cancer avec 36% atteintes du cancer colorectal et 26% autres atteintes du cancer de l’estomac.
Elsie Jenny ARAKAZA