ECONOMIE

Burundi Day Expo 2024 : Les exportateurs ensemble pour réfléchir sur des solutions durables

Mardi le 14 mai 2024, l’Association des Industriels du Burundi « AIB » soutenu financièrement par Trade Mark Africa Burundi a organisé au Donatus Conference Center, une journée de réflexion sur les exportations des produits burundais. Le thème : Défis pour les exportations des produits burundais. Quelles solutions stratégiques et durables ?

Cette journée a été recommandée lors du Salon Industriel de 2023, un grand rendez-vous qui réunit les entrepreneurs et administratifs. Cette fois, il s’agissait de se rencontrer pour une seule thématique : Comment accroitre les exportations des produits burundais. La journée de réflexion se voulait une occasion d’échanger sans filtre afin de relever les défis et à la fin émettre des recommandations.

Une journée qui a vu la présence de décideurs politiques, du secteur public et privé, les agences de facilitations du commerce, de la société civile, et de tous les acteurs économiques burundais et régionaux.

Photo de famille prise lors de la journée de reflexion sur les exportations. ©EJO

Pour le Président de l’AIB Juvenal Sakubu, « tous les rapports économiques sur le commerce extérieur du Burundi précisent qu’il est dominé par des pays non africains alors que le Burundi est membre des blocs commerciaux au niveau régional ».

Et de continuer que, selon la BRB, sur la période de 2015-2022, les exportations intra-africaines du Burundi représentent 34,8% du total des exportations dont près de la moitié vers la RDC. Les autres destinations étant l’Egypte (3,8%), la Tanzanie (2,6%), l’Ouganda (2,4%) et le Kenya (2,3%) pour conclure que le Burundi exporte peu dans la sous-région (31%) ».

Christian Nibasumba Représentant de TradeMark Africa au Burundi a salué l’organisation de cet événement « de dimension nationale et régionale afin de réfléchir ensemble et proposer aux au décideurs politiques des pistes concrètes vers la promotion et in fine, l’amélioration de la balance commerciale, un sujet dont la pertinence et l’urgence ne sont plus à démontrer particulièrement ces jours ».

Pour permettre les intervenants de contribuer, des panels de haut niveau étaient au menu, avec de thème spécifique comme :« Qu’exporte le Burundi ? Quelles facilités offre actuellement le Burundi aux exportateurs ? Présentation de l’état des lieux des exportations au Burundi : défis et contraintes des exportateurs » ; Exportation vers la RDC : Quelles opportunités pour les entreprises burundaises ? Quelle est la situation sur terrain ? Quelles sont les potentialités d’exportation jusqu’ici non exploitées par le Burundi ? Que faut-il changer, améliorer dans le cadre légal, administratif et financier : Quid des bonnes pratiques dans la région ?».

A partir de ces échanges, les exportateurs ont donné leurs contributions, eux qui vivent au quotidien de cette réalité. C’est le cas par exemple de Victor Girukwishaka, de l’usine de transformation du thé LOVIMAX : « Nous avons un sérieux problème de procédures. Comment se fait-il qu’un camion qui exporte le thé vers Mombasa passe 3 semaines à la frontière de Kobero pour question de vérification de l’OBR. Tenez bien, lors du chargement de la marchandise, nous le faisons en présence des agents de l’OBR, et une fois arrivé à la frontière, on nous intime l’ordre de décharger. Figurez-vous que le voyage Burundi-Mombasa se passe entre 7 et 10 jours. Comprenez que l’on perd 3 tours en restant stationnés à Kobero. Je propose qu’il y ait un guichet unique pour les exportateurs afin de mieux répondre aux exigences ».

L’autre point soulevé par les intervenants, c’est le manque de l’électricité. « FABRIMETAL est le premier consommateur de l’énergie électrique au Burundi. Malheureusement, nous ne recevons que 30% de la part de REGIDESO sur notre besoin en courant électrique. Là on ne parle même pas des coupures répétitives du courant. Comment allons-nous exporter en quantité importante que nous fonctionnons au ralenti ?» a lancé Jean Emile Tousch, Directeur Général de FABRIMETAL Burundi.

Autre point soulevé par les exportateurs, c’est les infrastructures quasi-impraticables qui mènent vers le Sud-Kivu, un grand marché d’exportation de produits burundais.

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