Gilbert NIBIGIRWE: « L’avenir du tennis au Burundi est prometteur »
Il ya ceux qui laissent le travail parler pour eux, moins de bruits, mais beaucoup de résultats. La Fédération de Tennis du Burundi fait partie de ce cercle. Après la «East African Junior Championship » du mois de janvier 2024, la FTB va abriter encore une fois la prestigieuse W35 Tour à Bujumbura. Nous sommes partis à la rencontre de Maître Gilbert NIBIGIRWE, le Président de la Fédération de Tennis du Burundi. Les préparatifs de la W35, son regard sur le tennis burundais, on en parle.
EJO : A quelques jours du début de la compétition, êtes-vous prêts ?
Gilbert NIBIGIRWE : Nous sommes à 7 jours du début de la compétition, les préparatifs vont bon train, nous sommes en train de refaire tous les cours qui vont être utilisés, au niveau de l’administration nous nous préparons avec les officiels qui vont diriger la compétition.
Jusque-là, plus de 300 joueuses se sont déjà enregistrées, mais bien entendu elles seront requalifiées. Au moins 80 joueuses sont attendues à Bujumbura. Nous sommes dans le bon timing, toutes les équipes sont à l’œuvre, il n’y a pas de raisons que la compétition ne se passe pas comme prévu.
EJO : Deux ans que le Burundi accueille la prestigieuse W35. C’est quoi le secret ?
Gilbert NIBIGIRWE : Il n’y a pas de secret. Tout vient du travail que nous avons effectué l’an dernier. Effectivement l’ITF et les joueuses qui étaient ici nous ont coté. Nous avons reçu de très bons points. Nous sommes 3 pays l’an dernier qui ont été côtés « Etoile » pour le même tournoi, et nous sommes très fiers. C’est l’Espagne, la Suisse et le Burundi.
C’est presque naturellement qu’on nous a proposé d’accueillir la compétition pour cette année. Pas de lobbying, pas de secret, mais beaucoup plus de travail, d’abnégation, mais aussi beaucoup de soutien. Je dirais aussi que tous les tournois que nous organisons l’ITF, la CAT nous voient et estiment aujourd’hui que le Burundi est digne de confiance pour organiser des tournois de cette envergure là.
EJO : Quel est ton regard actuel sur le tennis au Burundi ?
Gilbert NIBIGIRWE : J’ai un regard très optimiste, surtout prometteur. Avec le tennis, tout vient d’en bas. Une fois que nous avons la jeunesse, les infrastructures, des coaches qualifiés, des officiels reconnus au niveau de la sous-région, le tennis burundais est amené à se développer.
Deuxièmement, le regard que les gens avaient du tennis a totalement changé. Aujourd’hui ça devient un sport accessible où les gens ont tendance à y croire et nous soutiennent. Actuellement au niveau de la fédération, nous avons une pépinière de jeunes filles et garçons qui, d’ici 5 ans, nous pourrons être une des grandes nations de tennis, en témoigne la récente compétition de la zone IV de janvier 2024, où le Burundi est sorti gagnant.
Quand on parle du tennis, ce n’est pas pour les jeunes de la fédération, on parle aussi des adultes qui pratique ce sport magnifique, que l’on peut apprendre à tout âge. Vous avez vu tout le temps que les terrains de l’Entente Sportive sont pleins. C’est d’ailleurs pareil à Gitega, et à Kirundo.
Nous avons l’ambition de continuer à développer le tennis dans les écoles, nous avons déjà des partenariats avec 2 écoles de Bujumbura (Ecole Belge et l’Ecole Française), mais aussi lancer cela à Makamba dans le Complexe Sportif. L’avenir du tennis est bien parce qu’il y a la base, les fondamentaux qui sont déjà en place.
EJO : Etes-vous confiants par rapport à la performance des burundaises dans cette W35 de Bujumbura ?
Gilbert NIBIGIRWE : C’est une compétition individuelle, mais bien évidemment les joueuses portent les couleurs nationales. Nous avons l’avantage, Sada Nahimana est inscrite, elle participera à cette compétition. L’année dernière elle a été Vice-championne, nous espérons qu’elle fera de meilleures performances. Nous attendons la confirmation de Hosianne Kitambala qui a beaucoup évolué dans son jeu et son mental, nous espérons que le Burundi sera sur le podium.
Propos recueillis par Armand NISABWE