POLITIQUE

Emission publique du Président de la République : Des questions cruciales et des réponses claires

En cette date du 25 septembre 2020, le Président de la République, Evariste Ndayishimiye, a tenu depuis Gitega une émission publique, la première depuis son investiture à la présidence. Des journalistes et des citoyens n’ont pas manqué au rendez-vous avec des questions musclées et essentielles pour le pays. A son tour, le Général Ndayishimiye a donné des réponses claires.

Des quatre coins du petit et grand pays, l’émission était très attendue par plusieurs. C’était la toute première émission publique de Ndayishimiye depuis son investiture à « Ntare Rushatsi House ». Cette émission prémice s’est déroulée au Centre National d’Appareillage et de Réhabilitation(CNAR) à la capitale politique du Burundi. Des questions de tout genre se sont invitées aux oreilles du Président : de la question des retraités à celle de la sécurité publique en passant par la diplomatie tant régionale qu’internationale, et d’autres.

Des retraités de la fonction publique

Dans la tranche des questions des journalistes, un journaliste a rappelé que le Président a annoncé que les retraité vont bientôt toucher un salaire presqu’équivalent au salaire qu’ils percevaient encore dans la fonction. C’est ainsi qu’il a voulu savoir si cette bonne nouvelle concernerait même les anciens retraités ou pas. A cette question, le locataire de « Ntare Rushatsi House »  répond : « Quand on est encore un enfant et que l’on a rendu visite aux voisins, et que,  de retour, on trouve qu’on a un jour préparé un bon repas à son absence à la maison, est-ce qu’on réclamait qu’on vous prépare le même repas pris à votre absence ? Ne soyons pas comme des enfants. Soyons des gens adultes. ‘’Réjouissez-vous de la bénédiction des autres.’’, nous dit la Bible. C’est là que l’on comprend qu’au moins l’avenir est meilleur. Il y en a qui se refusent de faire du bien aux autres sous prétexte qu’ils n’en bénéficieront pas.  Venez en aide à toute personne nécessiteux. Car il se pourra que son enfant vous vienne au secours une fois épuisés par un voyage. Ces anciens retraités ne doivent donc pas être jaloux. »

De la diplomatie régionale

« Qu’est-ce que serait en train de faire le Gouvernement du Burundi pour accueillir la main tendue du Rwanda pour restaurer de bonnes relations entre les deux pays frères ? », demandait une journaliste. A son tour, le président de la République du Burundi n’a pas mâché ses mots : « Les relations sont très bonne dans cette région. L’unique problème se trouve du côté avec le Rwanda. Et là tout burundais en est conscient. La preuve en est que même à cette minute les putschistes, ceux qui ont brûlé et les maisons et les gens et les voitures, tous s’endorment confortablement au Rwanda. Nous pourrions d’ailleurs penser que le Rwanda est en train de les entrainer  pour attaquer le Burundi. En effet, rien de bon qu’ils cherchent pour notre pays. Autrefois, il arrivait qu’un enfant se révolte et craint d’être puni et glissait chez les voisins pour y trainer des heures et des heures comme en visite jusqu’à ce que ceux-là finissent par aller interroger la famille de l’enfant pourquoi l’enfant ne pensait pas rentrer. Et les parents ordonnaient le retour immédiat de l’enfant. Et l’enfant revenait pour être puni grâce à cette collaboration. Qui est alors ce bon voisin qui cache et chouchoute un enfant magouilleur ? Est-ce celui-là le bon voisin ? Si alors le Rwanda est ouvert, c’est à lui  de commencer par se débarrasser de ces putschistes et autres qui ont commis des crimes au Burundi afin qu’ils rentrent pour être jugés. »

De la sécurité publique

Au sujet de la sécurité nationale, un journaliste a voulu savoir qui serait derrière les attaques qu’on entend dans différentes localités du pays. A l’égard de ces propos, le General Ndayishimiye s’est un peu éternisé sur la question, tenant avant tout à préciser certains concepts que d’aucuns « confondent ». « Est-ce que vous comprenez vraiment ce que c’est qu’attaquer le pays ? On dit qu’on a attaqué le pays quand on a commencé par claquer sur les frontières du pays. Si quelqu’un entre dans une famille et en tue un ou deux membres, peut-il vraiment prétendre qu’il a alors attaqué le pays ? N’a-t-il pas attaqué la famille au lieu du pays ? Quand on a attaqué un pays, on soumet un territoire quelconque sous son contrôle. Et on annonce à la communauté internationale que le territoire est sous son contrôle. Avez-vous déjà entendu au moins une commune burundaise qui est sous le contrôle de ces groupes dont vous parlez ? Quand on attaqué un pays, on commence par s’attaquer à la tête du pays. Et celui qui est à la tête du pays c’est le président. Mais il y a ce qu’on appelle crimes, délits comme le vol, déplacer unilatéralement les frontières d’un champ, tuer un individu, tout cela est puni par la loi.  Et si quelqu’un a commis tout cela, on ne va pas dire qu’il a attaqué le pays. »

C’est après ces mots que le numéro Un a donné une preuve authentique que la sécurité est garantie dans tout le pays. « Ces jours-ci je me promène la nuit. Je suis d’ailleurs venu ici à Gitega hier la nuit déjà tombée. Par ailleurs, rappelez-vous l’heure où je suis revenu de Kigoma. N’est-ce pas que je suis passé dans toutes ces localités dites assiégés par ces groupes de malfaiteurs ? Alors, où sont ces gens dont vous parlez ? »

On notera aussi que l’humour n’était pas interdit. En témoigne cette anecdote du citoyen de Muramvya handicapé et se déplaçant dans la chaise roulante. Il a causé amicalement avec le Président de la République du Burundi lui sollicitant une visite ou juste un rendez-vous spécial. Comme les boiteux, les borgnes et les sourds souhaitant voir le fameux Jésus, « J’ai entendu dire que vous étiez venu chez nous, mais je n’ai pas pu vous voir de mes propres yeux. Je veux vraiment que vous me rendiez visite,  son Excellence, ou juste veuillez me recevoir en rendez-vous, », le suppliait-il.

Nous ne saurions nullement donner tous les détails de l’émission.

Bolingo

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