EnvironnementSOCIÉTÉ

« YCEA Green » ou une jeunesse debout pour la protection de l’environnement

Ce samedi le 31 octobre 2020, l’association environnementaliste « Youth Committed Environment Advocacy »(YCEA) a  organisé une formation à ses membres au sein du Musée Vivant de Bujumbura. Les instructions sur l’environnement et sa protection ont été données par l’Ambassadeur Albert Mbonerane, l’environnementaliste burundais par excellence.

Pour mieux se laisser noyer dans l’affaire, les jeunes de YCEA, entourant le vieux sage Albert Mbonerane, ont d’abord savouré les beautés de la nature à travers une visite guidée au musée. Des crocodiles Alex (17ans), Juliette (37ans) et Jules (59ans), pour ne citer que ceux-là, au Mamba vert dont le venin peut effacer la vie humaine dans trois minutes, en passant par un Léopard malade et l’antilope de marin(Inzobe), les jeunes ont appris l’état inquiétant de la faune burundaise confrontée à milles défis.

Un moindre investissement de la part du gouvernement

Bien que cela donne du plaisir à contempler les animaux « sauvages » adoptés par le Musée de Bujumbura, un musée plus que national, l’état dans lequel vivent les animaux dudit musée laisse couler milles et une questions sur la gestion de tels sites qui devraient apporter quantité de devises au pays de Ntare. L’exemple le plus parlant est celui d’un léopard malade au niveau des jambes suite au manque d’un moindre épanouissement. Pour cause, le léopard habite une petite superficie et n’a nullement aucun moyen de courir au moins à un millième de ce que serait sa liberté dans la forêt. C’est à ce moment que le guide a précisé qu’il est difficile d’offrir des soins de santé nécessaires à la population animale du musée. Tout un musée sans vétérinaire affilié !

Cette moindre implication du gouvernement dans ce secteur pose également problème au niveau du rapatriement des animaux burundais exilés il y a plus de 20ans. « A un certain moment, j’ai pris l’initiative de rentrer du Kenya avec  les singes burundais expatriés du pays en 1998 pendant la crise sociopolitique. Cependant, on m’a refusé en me disant que ce serait pour les étouffer parce que le Burundi n’a pas un musée les accueillir et garantir leur épanouissement. », a déploré l’ambassadeur Albert Mbonerane. Certes, à voir la dépression dans laquelle vit ce léopard, la colère et la frustration des chimpanzés enfermés dans un espace plus qu’étriqué, on ne souhaiterait pas à leurs frères et sœurs d’ailleurs de les rejoindre. Un grand manque à gagner.

“Nous avons organisé cet événement pour marquer le début de nos activités sur terrain. Et nous nous sommes levés pour continuer la bataille de notre sage Albert Mbonerane, une bataille qu’il a menée depuis des décenies pour la protection de l’environnement”, a annoncé Kaze Green Pila, Représentant Légal de YCEA Green

Albert Mbonerane, ambassadeur de la nature au royaume des humains

Tout en manifestant son plaisir de voir des jeunes qui se lèvent pour défendre l’environnement, Albert Mbonerane a rappelé au public l’article numéro 4 du code de l’environnement qui stipule que la protection de l’environnement incombe à tout citoyen et toute citoyenne. Lui-même se réclamant ambassadeur de la nature et porte-parole de l’environnement, Mbonerane a également appelé les jeunes à être des ambassadeurs de l’environnement et plaider pour lui car injustement menacé. « En tant qu’ambassadeurs de la nature verte, nous devons avant tout savoir là où réside le défi majeur dans la protection de l’environnement au Burundi : les lois concernant la protection et la conservation de la nature sont là et satisfaisantes mais elles sont conservées dans les tiroirs. »

 A titre d’exemple, si le code de l’eau ordonne de réserver 150m du lac Tanganyika pour les constructions, Mbonerane n’a pas manqué de s’indigner pour le fait que cette distance n’est respectée que dans le moindre des cas, et les dégâts des eaux sont innommables lorsqu’elles montent.  C’est ainsi qu’il a interpellé tous les Burundais à se convertir tous pour la protection de l’environnement. Les jeunes présents dans la séance n’oublieront pas cette phrase du Pape Benoît XVI qui dit : « La terre nous parle. Ecoutons ce que nous dit la terre si nous voulons survivre. »

Et si tout commençait par un amour de la nature comme dans le cantique de saint François d’Assise en 1226  qui disait : « Le soleil mon frère, l’eau ma sœur, la terre ma sœur et ma mère. » ?

Bolingo

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