ECONOMIE

Burundi: La pénétration du sel non iodé sur le marché, que risque-t-on ?

Il y a quelque jour de cela le ministre du Commerce, Jean-Marie NIYOKINDI, avait mentionné dans un point de presse que d’importantes quantités de sel non iodé étaient importées frauduleusement et écoulées sur les marchés du territoire national avec de grands risques d’exposer les consommateurs aux troubles liés à la carence en iode.

Au Burundi le manque du sel de cuisine iodé se manifeste sur différents marchés. C’est du moins ce qu’a annoncé Jean Marie Niyokindi ministre du Commerce le 10 septembre dans une conférence de presse. «Nous avons remarqué qu’il y a d’importantes quantités du sel non iodé sur nos marchés. Nos enquêtes révèlent que ce sel entre frauduleusement au Burundi en provenance de la Tanzanie» a-t-il révélé.

Le «Chumvi mawe, «chumvi safi» dit également «umusyano» est la sorte du sel trouvable sur le marché et qui révèle de l’insuffisance en iode. «Ce sel ne remplit pas les normes exigées. Le sel iodé a un taux compris entre 30 et 60 PPM. Or ce sel a soit moins de 30 PPM ou excède» a-t-il précisé.

Ce sel s’écoule en grande quantité à 1000BIF le kilo.

Selon Wikipédia ; le sel iodé est un sel alimentaire enrichi en iode, de façon à réduire les risques de carence en iode. Cet élément est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes et sa carence peut entraîner la formation de goitre, un retard de croissance et divers troubles mentaux. Dans le monde, deux milliards de personnes souffrent d’un manque d’iode, qui serait la première cause évitable de retard mental.

Le ministre du commerce a lancé un appel vibrant à l’endroit des responsables pour renforcer la vigilance afin d’éviter toute entrée frauduleuse de ce sel. Au Bureau Burundais de Normalisation (BBN), il leur a demandé de ne laisser entrer que le sel vérifié par le Tanzania Bureau of Standards.

Elsie Jenny ARAKAZA

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