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«La signature», un mode de payement qui mine le business ?

Dans les restaurants, les bars les plus branchés, il est fréquent de voir des clients qui consomment et apposent la signature sur la facture pour payer plus tard. Ce fait arrange en principe une catégorie de clients privilégiés, sauf qu’avec les mauvais payeurs, cela devient un fardeau pour le fonctionnement de ces établissements.

Dans une publication sur facebook, un propriétaire de l’un des top 5 des boites de nuit de Bujumbura s’est montré ferme. «Au Burundi signer dans un bar, boite ou alimentation, c’est devenu une coutume. Alors je tiens à vous rappeler que si vous voulez un crédit, adressez vous à la banque. J’ai mis à disposition un lecteur de toutes les cartes bancaire,Ecocash,Pesaflash,lumicash et EcobankPay», avertit-t-il.

Et d’ajouter:« Si j’ai permis aux uns de signer, c’était pour que la journée qui suivait ou la même semaine le remboursement soit fait».

Le propriétaire compte dévoiler les noms de ces mauvais payeurs. « Si vous pensez avoir une dette au Crystal, c’est le moment parce que la semaine prochaine je publierai les noms des mauvais payeurs, et ce sont les mêmes dans toute la ville» précise-t-il.

4 ans avant, un autre propriétaire  de l’un des bars les plus branchés de Bujumbura avait publié un long texte sur ce phénomène de «la signature». « ‘’La signature’’ phénomène unique au Burundi, consommer et ensuite signer dans les bars et les restaurants est devenu une habitude! Rien de grave à priori sauf que, avec le temps, on a oublié que c’est une faveur que l’établissement peut (si, il le souhaite) accorder au client et non un droit acquis du consommateur ! (…)Là ou le phénomène atteint son paroxysme, c’est quand (quelques jours après) le commerçant demande son dû ! Les réactions sont diverses, entre : ne pas décrocher ; décrocher et être vexé que l’on demande de payer « si tôt » ;  dire que les temps sont durs et qu’il n’y a pas d’argent ; dire « envoi quelqu’un demain » tout en sachant que le soir il prend l’avion, et j’en passe (…).

Cette annonce qui vient au début du weekend se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Les mauvais payeurs, une publication qui nous rappelle les réalités de la ville, pas que dans le domaine des loisirs, mais aussi dans les autres secteurs.

Armand NISABWE

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